Comment repérer et s’éloigner de nos relations difficiles ?
Stephen Karpman psychologue américain a théorisés dans les années 60 trois schémas relationnels ( appelé le triangle dynamique de Karpman ) il s’agit d’un scénario pratiqué inconsciemment et qui peut se répéter tout au long de la vie de l’individu :
I) Le persécuteur :
Il construit son estime de soi aux dépends de l’autre , il craint les échanges d’une relations qui l’inquiète .
Pour combler cette crainte il a besoin de dominer de tout contrôler :
- En établissant les règles
- En dirigeant et corrigeant à la moindre erreur mais aussi en tenant des propos désobligeants , en humiliant , en faisant des critiques destructives , en mettant son interlocuteur en position d’infériorité , en le manipulant , en le culpabilisant bref tous ce qui peut porter atteinte à la personne , à l’interlocuteur est utilisée par le persécuteur .
- Il souhaite s’imposer sur la victime de manière violente et à son propre bénéfice.
- MAIS …. ne vous fiez pas aux apparences car en réalité il s’agit d’une personne tremblante de peur face aux interactions sociales .
- C’est souvent quelqu’un qui ne sait pas si prendre avec les gens et qui donc emploie la manière forte , ou quelqu’un qui a subi des brimades dans son passée et qui donc à décidé de s’endurcir pour se protéger .
- Il s’agit soit d’un ancien sauveur ou soit d’une ancienne victime
Avantage numéro 1 : Il libère ses pulsions agressives sur quelqu’un d’autre la victime
Avantage numéro 2 : Persécuter autrui lui permet de canaliser ses propres peurs et douleurs
Psychologie du persécuteur : Je dois leur dire comment il faut être et agir car je sais mieux et j’ai raison
II) Le sauveur :
Il construit son image en aidant les gens , en volant à leur secours , en étant altruiste et généreux .
- MAIS … dans le fond la peine d’autrui crée un mal être chez l’individu et donc il se doit d’aider la personne , de la conseiller , même si la personne en face ne lui à rien demandé .
- Pour la sauveur la victime ne pourrait pas s’en sortir s’en sa présence .
- Ce qui a pour conséquence de crée l’effet inverse c’est à dire de faire fuir l’individu à cause du fait que ce soit infantilisant pour l’interlocuteur . Déçu par l’autre à cause du manque de reconnaissance de celui-ci il va probablement soit devenir une victime , soit un persécuteur .
- Le sauveur est bien souvent une ancienne victime .
Avantage numéro 1 : Obtenir un bonne image de soi mais aussi une bonne image pour les autres .
Avantage numéro 2 : Satisfaction apportée que quelqu’un lui fasse confiance , réjouissance du fait d’avoir quelqu’un dépendant de lui , réjouissance d’avoir du contrôle sur lui .
Avantage numéro 3 : Il joue un rôle narcissiquement gratifiant
Psychologie du sauveur : Les autres sont faibles , je dois les aider
III) La victime
Elle a une faible estime d’elle même et elle s’accorde moins de valeur qu’elle n’en n’a réellement .
- Elle a l’impression que tout ce qui lui arrive dans la vie n’est pas de sa faute , que c’est du à des circonstances et à des personnes négatives , qu’elle est agressé , manipulée et impuissante .
- Elle se plaint tout le temps , et se laisse mener contre son gré sans rien dire ou en se plaignant à des tiers .
- Dévalorisation constante qui empêche le passage à l’action .
Avantage numéro 1 : Elle attire l’attention sur elle en particulier l’attention du sauveur
Avantage numéro 2 : Elle peut se plaindre et ainsi extérioriser ses émotions
Avantage numéro 3 : La victime ne veut pas reconnaître ses responsabilités et donc n’a pas à faire l’effort de changer cela lui donne l’image d’une personne irréprochable .
Avantage numéro 4 : Elle cherche à dominer en apitoyant autrui (je suis faible on doit m’aider)
Avantage numéro 5 : Elle compte sur les autres et donc économise sont énergie et son temps
Psychologie de la victime : je suis faible et on doit m’aider
Les 4 mythes ?
-
J’ai le pouvoir de rendre les autres heureux (sauveteur en recherche d’une victime)
-
Les autres ont le pouvoir de me rendre heureux (victime en attente d’un sauveteur)
-
J’ai le pouvoir de rendre les autres malheureux (persécuteur en recherche d’une victime)
-
Les autres ont le pouvoir de me rendre malheureux (victime en attente d’un persécuteur)
Les trois rôles du triangle dramatique sont douloureux et source de conflits. Chacun d’entre nous peut les jouer tous les trois en fonction du contexte, des personnes en interaction et des circonstances.
Comment éviter d’entrer de ce triangle ?
- Ne parler que du problème actuel, en restant au plus près des faits sans s’en prendre à l’identité de l’interlocuteur/ interlocutrice
Eviter de généraliser avec des mots comme ( « toujours » , « tout le temps » , « jamais » )
Mais aussi les comparaison et les tournures négatives ( c’est à dire dire ce que nous ne voulons pas )
Dîtes ce que vous voyez objectivement
- Eviter les sous entendus
Sous entendus = malentendus = contre attaques = demandes d’explications = rectifications = justifications = culpabilisations = conflits
En fonction de ce que vous voulez , parler de vos émotions et de vos besoins en étant claires .
- Reconnaître ses tords
– On a le choix dans notre vie entre être heureux et avoir raison. – Marshall Rosenberg
N’imposer pas vos opinions
Présentez ses excuses et reconnaître ses tords ne signifie pas en rajouter ( Je m’excuse , mais si tu )
- Eviter les reproches
Quand on fait des reproches à une autre personne la personne se sent menacer et agit donc en conséquence
Exprimer votre insatisfaction en utilisant sans pour autant s’en prendre à l’autre en utilisantle « je »
- Ne pas psychologiser ni théoriser
– Ayez le courage de poser des questions et d’exprimer ce que vous voulez vraiment. Communiquez le plus clairement possible avec les autres afin d’éviter les malentendus, la tristesse et les drames. Avec ce seul accord, vous pouvez transformer votre vie. –Don Miguel Ruiz (Les accords toltèques)
Soyez responsable de votre comportement prenez un engagement envers vous même pour y parvenir . La vérité est que cette décision peut être difficile à assumer cependant c’est une grande décision pour notre épanouissement personnel et relationnel .
- Cesser d’attendre que les autres ou la vie soient conformes à nos désirs
– Vous n’êtes pas la cause des actes d’autrui. Ce que les autres disent et font n’est qu’une projection de leur propre réalité, de leur propre rêve. Lorsque vous êtes immunisé contre les opinions et les actes d’autrui, vous n’êtes plus victime de souffrance inutile. – Don Miguel Ruiz (Les accords toltèques)
Chaque individu à sa propre perception du monde la réalité nous est inaccessible car nous avons nous même notre propre perception du monde
- Faire preuve d’empathie
Pour une relation non violente il faut :
_ Comprendre ce que l’autre ressent
_ Quelle est sa réalité ?
_ Quelle sont les besoins qui le motivent ?
Attention cela n’empêchera pas à 100% qu’il y est des disputes mais en tout cas sa empêchera que ces disputes ne se transforme en « jeux psychologiques » .
Concilier les besoins des uns et des autres dans une perspective gagnant/gagnant .
- Ralentir
Si jamais tous les conseils précédents ne fonctionne pas le mieux et d’introduire une tierce personne dans la conversation qui sera impartial et qui tentera de trouver un compromis entre les deux parties .
Comment se sortir de ce triangle ?
- Il faut dêjà prendre confiance du rôle que l’on joue
- Chercher une solution gagnant/gagnant
- Ne pas assumer votre rôle
- Arrêter de vous plaindre
- Aider n’est pas sauver si vous voulez aidez une personne demandez vous si la personne vous a fait la demande , si c’est elle qui va faire l’effort , si l’effort est partagé , ou si c’est elle qui va tout faire toute seule .
- Vous devez tempérer votre colère , et apprendre à communiquer sans être agressif ou trop autoritaire .
- Jouer le « miroir » si votre interlocuteur joue la victime, faites la victime idem pour les 2 autres rôles .
- Demandez de clarifier très précisément ce qui est attendu de part et d’autre dans la relation peut aussi aider l’interlocuteur à se « re-saisir » pour répondre aux questions et participer à une discussion plus productive.
- En cas d’extrême limite foncer dans le jeu en créent un escalade de puissance .
- Utiliser le public si votre relation est trop dans l’intimité du privée , sinon faite l’inverse si votre relation n’est pas assez intime .
- Apprenez à exprimer vos convictions sans dénigrer les croyances de l’autre, il en fera l’usage qui lui convient.
- Accepter l’autre tel qu’il est et objectiver son comportement
- Exprimer ce que vous ressentez sans blesser l’autre
- Accepter le rejet et qu’une bonne intention de votre part soit interpréter différemment par autrui .
- Arrêter de menacer , de vous plaindre , ou de promettre !!!
- Si vous donnez en attendant quelque chose en retour, ce n’est pas de l’amour, c’est juste du troc.
- UTILISER LA ( CNV ) Communication non-violente crée par Marshall B. Rosenberg.
« Ne lui donnez pas du poisson, apprenez-lui plutôt à pêcher ! »
Alors, quel rôle jouez-vous actuellement ? Que comptez-vous faire pour vous sortir de là 🙂 ? Dites-nous tout dans les commentaires !
Attention les positions hiérarchiques accentue ces caractéristiques et les rends extrêmement stressants . Dans une relation il faut deux personnes et donc chacun ne peut qu’agir que sur elle et est responsable d’elle même .